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Le Père Recteur

(20.10.2023) Lettre du père recteur relative aux mesures adoptées pour le suivi de l’enseignement

Le Père Recteur
JR /4218/23

Jamhour, le 20 octobre 2023

À toute la famille éducative du Collège Notre-Dame de Jamhour
et du Collège Saint-Grégoire

Chers Parents, chers Éducateurs,

Face aux nouveaux événements dramatiques qui se produisent dans notre région depuis une semaine environ, vous êtes nombreux à vous demander comment le Collège pourrait, voire devrait, poursuivre son travail.

Le Conseil de préfecture, qui s’est réuni ce matin, tient à rassurer l’ensemble de la communauté de Jamhour :  le Collège fera tout ce qui est en son pouvoir pour poursuivre sa mission éducative auprès de ses élèves. À ce sujet, trois points sont à préciser :

  • Jusqu’à ce jour, l’enseignement est dispensé en présentiel.
  • En ce qui concerne les quelques élèves qui ont quitté le pays, étant donné que nous ne sommes malheureusement pas en mesure d’assurer un enseignement hybride, ils pourront consulter les documents que les enseignants ont l’habitude de poster sur la plateforme Teams et rattraperont leur retard sitôt de retour.
  • En cas de fermeture forcée et prolongée, nous passerons immédiatement à l’enseignement en ligne.

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas, s’il vous plaît, à vous adresser au(x) préfet(s) concerné(s).

En espérant un retour à des conditions de travail plus sereines, je vous prie de recevoir, chers Parents, chers Collègues, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

P. Marek Cieślik sj
Recteur

Lettre du père recteur relative aux frais d’écolage de 2023-2024

Le Père Recteur
JR/4202/23

Jamhour, le 18 mai 2023

Chers parents,

Vous attendez sans doute la décision du Collège concernant l’année prochaine et vous êtes certainement en votre droit d’être au clair sur les frais d’écolage de 2023-2024.

En fait, cela fait quelques semaines, voire quelques mois, que nous étudions tous les scénarios possibles pour voir comment trouver – et ce, comme d’habitude – un point d’équilibre entre des salaires dignes de nos enseignants et employés et des scolarités à la portée de la majorité de nos familles.

Après avoir consulté toutes les instances concernées, et pour pouvoir donner 40% des salaires de 2023-2024 en dollars américains, nous avons décidé d’avoir des frais d’écolage aux alentours de 2000 USD par élève en gardant toutefois le montant en livres libanaises de l’année en cours pour le moment. Ces chiffres seront précisés au début du mois de septembre 2023 quand on aura plus de visibilité sur la situation économique du pays.

Comme déjà annoncé, et ce, à maintes reprises depuis juillet 2022, les scolarités devront dorénavant refléter le coût réel de la scolarité des enfants. Les levées de fonds que le Collège continue d’effectuer seront principalement consacrées à l’octroi de bourses scolaires. Aussi, êtes-vous invités à ne pas tarder à présenter une demande de bourse si besoin est. Le Collège fera tout pour être aux côtés des familles qui se trouveront en difficulté à cause de la dollarisation galopante de tous les secteurs économiques du pays et notamment tout ce qui a trait aux frais scolaires.

En vous souhaitant une bonne préparation des échéances de fin d’année et en espérant vous voir tous lors de la célébration du Centenaire du Collège Saint-Grégoire, qui aura lieu les 26 et 27 mai, je vous redis, chers parents, toute ma confiance et toute ma gratitude.

P. Charbel Batour, S.J.
Recteur

Lettre du Père Recteur, relative aux frais d’écolage 2022-2023 : deuxième versement

Le Père Recteur
JR/4181/23

Jamhour, le 02.02.2023

Frais d’écolage : deuxième versement

Chers Parents,

Je vous adresse cette lettre avec l’envoi du deuxième versement des frais d’écolage pour l’année 2022-2023. Comme promis en juillet 2022, vous remarquerez que la somme prévue en dollars pour le soutien des enseignants et du personnel du Collège n’a pas changé. Nous gardons le principe de la contribution de 600 USD pour le premier enfant, 500 USD pour le deuxième et 400 USD pour le reste de la fratrie.

En revanche, la scolarité estimée en livres libanaises va être augmentée de manière à ce qu’elle comble partiellement le déficit budgétaire dû à l’inflation galopante et à la dépréciation exponentielle de la monnaie nationale. En termes de chiffres, les pertes pour cette année s’élèvent à 6 106 878 LL en moyenne par élève au CNDJ et à 13 451 173 LL au CSG. Après avoir eu l’aval des deux comités des parents, il a été décidé de majorer la scolarité de 3 246 220 LL en moyenne au CNDJ et de 4 552 469 LL en moyenne au CSG.

Quant à nos pertes en dollars américains, elles seront, pour une dernière année, couvertes par les fonds multiples que le Collège ne cesse de lever. En fait, en juin 2022, nous nous sommes donné la tâche de lever quelque 3 millions de dollars en 2022-2023 pour soutenir notre communauté. Au milieu de l’année en cours, nous réalisons que nos besoins risquent d’atteindre les 4 millions de dollars ! Le seul choix qu’il nous reste est de tout faire pour lever des fonds afin de sécuriser notre communauté en ces temps de troubles majeurs.

Plusieurs augmentations imprévues ont modifié nos projections budgétaires ; en voici deux en particulier : les assurances maladies qui ont été entièrement dollarisées et les indemnités de transport du personnel qui doivent être dollarisées à partir de février 2023 afin d’assurer la continuité du travail scolaire en présentiel et de sécuriser les enseignants quant à leur santé et à leur déplacement. Cette dollarisation en ces deux domaines va être exceptionnellement assurée par le Collège.

Il est clair que les frais d’écolage dans nos deux Collèges demeurent très bas par rapport à la qualité du service rendu. Après plus de trois ans de crises, nous aurons réussi à amortir le choc dû à l’inévitable dollarisation de ces frais. Toutefois, ce genre de soutien ne pourra plus continuer au-delà de l’année scolaire en cours, comme je vous l’ai annoncé dans ma lettre du 11 juillet 2022 :

Lettre du Père Recteur, relative aux frais d’écolage en 2022-2023

 

Père Recteur
Jr/4154/22

Jamhour, le 11 juillet 2022

Frais d’écolage en 2022-2023

Chers Parents,

Permettez-moi d’exprimer d’abord toute ma joie et ma gratitude que nous ayons pu mener à terme, ou presque, l’année scolaire 2021-2022. Contre vents et marées, les défis multiples des mois précédents ont été relevés : pénurie de carburant, gestion de la Covid, paralysie bancaire, etc. Cela n’aurait pas été possible sans la contribution de chacun et chacune de notre communauté. Éducateurs, parents, élèves, personnel, chacun y a mis du sien pour que le travail scolaire soit accompli le plus normalement possible.

Aujourd’hui, nous finalisons tous les préparatifs de l’année scolaire 2022-2023. Comme vous pouvez l’imaginer, le souci économique demeure au centre de nos préoccupations. Depuis le mois de mars dernier, plusieurs réunions ont été organisées avec le Comité des parents pour définir la politique salariale du Collège et son impact sur les frais d’écolage et de transport des élèves. Or, face à la dollarisation galopante de tous les secteurs économiques, comment améliorer la situation financière du corps professoral en 2022-2023 sans plomber les budgets familiaux ? C’est la question qui a guidé nos discussions. Pour que les enseignants et les salariés du Collège continuent d’assurer leur service de qualité en ces temps de crises aiguës, la dollarisation partielle des salaires, des frais d’écolage et du transport collectif s’avère inévitable.

Lettre du Père Recteur, relative au règlement de la scolarité du 3e trimestre

Le Père Recteur
JR/4144/22

Jamhour, le 30 mars 2022

Chers Parents,

Comme vous le constatez, le système bancaire au Liban agonise, pour ne pas dire qu’il s’est déjà effondré !

Quand, pour faire des transferts, les banques exigent de déposer à la banque des sommes équivalentes en billets, cela revient à dire : le système croule sous le poids de la crise. En vérité, l’économie du pays est devenue une cash economy, et il ne nous reste que le choix de trouver un autre moyen que les banques pour honorer nos engagements financiers.

En fait, au cours de cette année scolaire, vous avez payé les deux premiers versements des frais d’écolage par transfert ou par chèque bancaire. Le Collège, jusqu’à la date d’aujourd’hui, a reçu plus de 15 milliards de livres libanaises qui sont en réalité hors d’usage. L’argent dont nous sommes pourtant les légitimes dépositaires est devenu une réalité virtuelle, sans aucun effet, sans aucune valeur concrète. C’est une mainmise éhontée et totale sur nos biens ! Pour payer nos employés et nos enseignants, nous sommes obligés de le faire en monnaie fraîche. Recourir à la justice demeure toujours une option valide mais il n’est pas sûr que cette démarche soit près de porter ses fruits. Aujourd’hui, il est urgent d’assurer de la liquidité pour la survie du Collège.

Pour toutes ces raisons, et en vue d’éviter le pire, je vous invite à payer uniquement à la Caisse du Collège et non dans les banques. Je suis on ne peut plus conscient des difficultés monétaires que vous rencontrez au quotidien, mais je n’ai d’autre choix que celui de vous demander de changer votre mode de paiement. Notons que le troisième versement pourra, cela s’entend, s’échelonner sur deux ou trois mois, selon vos possibilités. Cela pourrait aussi se faire en livres libanaises ou en dollars américains au taux quotidien de Sayrafa.

Je vous saurais gré, d’avance, de tous les efforts que vous allez déployer pour soutenir votre Collège, espérant vivement que ce cauchemar dans lequel on vit ne tardera plus à prendre fin.

Cordialement,

P. Charbel Batour, S.J.
Recteur

Message du P. Recteur sur les modalités de la reprise du 10 janvier 2022

Le Père Recteur
JR/4128/22

Jamhour, le 7 janvier 2022

Chers parents, chers collègues,

Comme annoncé depuis quelques heures, les cours reprendront le lundi 10 janvier selon les recommandations des deux ministères de l’Éducation et de la Santé.

Toutefois, pour la semaine du 10 au 14 janvier, les élèves et les enseignants qui ne pourraient pas revenir à l’école à cause du Covid devront contacter directement le préfet concerné.

Il est clair que, pendant cette semaine, l’enseignement sera en mode hybride, c’est-à-dire que les élèves absents pourront suivre sur Teams le cours dispensé en présentiel à l’école.

À la fin de la semaine prochaine, nous déciderons des démarches à suivre selon les aléas de la situation sanitaire du pays.

Dans cette période d’instabilité, ce qui est certes en jeu, c’est le travail scolaire. Aussi sommes-nous appelés à être aussi flexibles que disciplinés pour sauver l’année scolaire.

Merci d’avance de votre engagement, votre compréhension et votre vigilance.

 

P. Charbel Batour, S.J.
Recteur

À toute la Communauté éducative au CNDJ et au CSG : Cadeaux

Le Père Recteur
JR/3989/19

Jamhour, le 04 décembre 2019

À toute la Communauté éducative au CNDJ et au CSG

Objet : Cadeaux

 

Chers collègues, chers parents et chers élèves,

À l’approche des fêtes de fin d’année, je voudrais vous faire part d’une difficulté particulière que nous rencontrons tous les ans à cette même période et autour de la fête de l’enseignant. Beaucoup de parents me sollicitent justement, et souvent à travers le Comité qui les représente, pour trouver une solution à la question délicate des cadeaux.

Sans m’étendre sur tout ce qui s’échange sur les réseaux sociaux et les groupes de classe, je tiens à souligner que le fait d’offrir un cadeau est devenu un fardeau lourd pour la majorité des parents. Cette pratique s’est transformée en un acte commercial et impersonnel, voire humiliant. Le cadeau est désormais conçu comme un dû : il a perdu son sens profond de gratuité et de reconnaissance. C’était d’ailleurs bien souligné dans la lettre que je vous avais adressée le 1er décembre 2017, suite à l’adoption de la loi 46/2017  dont les conséquences désastreuses se font ressentir jusqu’à aujourd’hui.

Ces jours-ci, au moment où le pays traverse une crise économique sans précédent, continuer à offrir des cadeaux, comme on l’a fait jusqu’à présent, paraît aberrant et hors contexte. Dans un pays où il y a de forts appels à redresser l’économie défaillante et dans les rues, où se fait entendre une dénonciation violente de toute forme de corruption, il n’est pas normal que perdure ce genre de pratique parmi nous.

À l’instar de toutes les grandes institutions au Liban et ailleurs, il faut tout simplement renoncer à cette pratique dans le milieu professionnel. Dans la majorité des sociétés respectables, offrir et accepter un cadeau constitue une infraction à la déontologie et va à l’encontre de la bonne conduite professionnelle. Dans certaines démocraties, l’acceptation d’un cadeau, qui peut nous sembler dérisoire, est suffisante pour destituer un responsable de n’importe quel poste et sans égard aucun à son rang politique ou social.

Pour toutes ces raisons, j’invite toute la communauté au respect absolu de cette consigne et à l’invention d’autres formes de reconnaissance les uns envers les autres. Dorénavant, il sera interdit d’offrir des cadeaux au Collège Notre-Dame de Jamhour et au Collège Saint-Grégoire. Le meilleur cadeau que l’on puisse se donner les uns aux autres, c’est notre responsabilité mutuelle en ces moments de crise. Puisse la solidarité, qui a toujours distingué notre communauté, nous permettre de traverser ensemble cette crise qui frappe de plein fouet notre pays.

P. Charbel Batour, S.J.
Recteur

Entretien avec le R.P. Charbel Batour, S.J. - Journal télévisé de la LBCI (31.08.2021)

 

Le Collège Notre-Dame de Jamhour relève le défi des pénuries de courant et de carburant pour assurer à ses élèves une rentrée scolaire dans les meilleurs conditions possibles : entretien avec le R.P. Charbel Batour, S.J. diffusé au cours du journal télévisé du 31.08.2021 sur la LBCI.

Entrevue avec le R.P. Charbel Batour, S.J., un an après l’explosion apocalyptique du 4 août 2020

Lettre du Père Recteur à l’attention des parents d’élèves du CNDJ et du CSG

Le Père Recteur
JR/ 4097/21

Jamhour, le 29 juin 2021

À l’attention des parents d’élèves du CNDJ et du CSG

Chers Parents,
Suite à une série de réunions et de consultations avec les Comités des parents et d’autres instances financières et vu la gravité de la situation économique et monétaire du pays, la direction du Collège a pris la décision d’augmenter de 30% les salaires de ses enseignants et du personnel de l’administration et de l’intendance. Cette augmentation sera accordée à partir de l’année prochaine sous forme d’avance sur cherté de vie.

Comme vous le savez, les salaires, qui sont restés au taux de 1500 LL / 1 USD, sont devenus dérisoires dans le contexte actuel. Un réajustement salarial s’impose à nous tous si nous avons à cœur l’avenir de l’éducation de nos enfants. Un enseignant qui n’arrive pas à subvenir aux besoins minimaux de sa famille, comment pourrait-il assurer un service de qualité à nos élèves ? Un des dangers de la crise actuelle, c’est de perdre la qualité de l’éducation qu’assurent encore nos institutions ou de compromettre carrément l’éducation. Comme je vous l’ai écrit en décembre 2017, suite à l’adoption par le parlement libanais de la loi 46 :

« La crise actuelle [due à l’augmentation mal étudiée des salaires] met en danger toutes les écoles comme Jamhour, en particulier les écoles catholiques dont la mission est avant tout l’éducation offerte à tous. D’après les études menées par un ensemble d’experts scolaires, 150 des 317 écoles catholiques seraient menacées de fermeture. Il s’agit de petites écoles de moins de 400 élèves et qui se trouvent dans les zones périphériques du pays. Même les grandes écoles comme Jamhour ne sont pas à l’abri de ce danger. Dans le meilleur des cas, elles risquent de devenir des écoles réservées à une classe sociale privilégiée… alors que nous avons toujours voulu que Jamhour soit une école où les élèves de toute couche sociale se rencontrent, vivent ensemble, et forment une véritable communauté. C’est le même esprit qui anime nos 2320 écoles jésuites de par le monde. [Avec l’adoption de la loi 46], Jamhour, comme toutes les écoles catholiques du pays, risque d’être réservé à une minorité d’élèves, aux « happy few » ! »

Aujourd’hui, malheureusement, nous y sommes… Si un soutien substantiel n’est pas apporté aux institutions éducatives, peu d’écoles à partir de 2021-2022 vont pouvoir encaisser le choc de l’effondrement économique actuel.

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